Les faits saillants de l'étude

Le contexte : « Une année charnière pour la stratégie de décarbonation française » (Fabien Roques, Compass Lexecon)

• « C’est une année charnière pour la stratégie de décarbonation française avec l’actualisation prévue d’ici 2024 de la Stratégie nationale bas carbone, le tout à l’heure où RTE Gestionnaire du réseau de transport d'électricité français.- 106 874 km de lignes électriques• Création : 2000• Actionnariat : EDF (50,1 %), CDC (29,9 %) et CNP Assurances (20 %)• Missions :… a mis à jour des éléments de son bilan prévisionnel avec notamment les enjeux d'électrification et notre capacité à monter rapidement sur la production d'électricité.
• En toile de fond, il y a une prise de conscience en France et en Europe que le seul vecteur électricité ne suffira pas pour la transition énergétique. Il faut d’autres vecteurs complémentaires comme les réseaux de chaleur ou l’hydrogène. »

« Une complémentarité de Nuward avec les autres technologies dans la voie électrogène »

• « Il y a une complémentarité de Nuward avec les options dans la voie électrogène car le petit réacteur pourrait contribuer à la pilotabilité du système électrique et à l’intégration des énergies renouvelables intermittentes sur le réseau. Les scénarios Futurs énergétiques 2050 de RTE montrent que des contraintes structurelles sur le réseau de transport sont susceptibles d’émerger à l’horizon 2050. Il y a des points d’injection et de sous-tirage, du fait du développement de l'éolien offshore ou du solaire, qui ne sont pas en adéquation avec les lieux de consommation. La taille du réacteur et ses spécifications ouvrent ainsi un éventail d’options en terme de localisation, au plus près des consommations. Cela permet de réduire certaines contraintes réseau. »

« Une complémentarité d’usages possible »

• « Il y a aussi une complémentarité d’usages possible car le SMR peut également produire de la chaleur utilisée en chaleur industrielle ou en réseau de chaleur urbain. On peut aussi envisager des applications sur l’hydrogène et ses dérivés. »

    Fabien Roques, vice-président de Compass Lexecon, à News Tank le 23/06/2023.

Les enjeux d’intégration au réseau et d’usage du foncier

• Nuward nécessitera une consommation d’eau limitée et pourra être installé sur des sites déjà artificialisés, libérés par la fermeture des centrales à combustibles fossiles, selon EDF.
• Possibilité de réutiliser d’anciens sites industriels, contribuant à un usage limité du foncier
  • La réutilisation d’anciens sites est de nature à contribuer à un usage limité du foncier et à faciliter l’accès aux ressources nécessaires (eau, infrastructures de transport, raccordement au réseau).
• Résilience face au stress hydrique dans un contexte de changement climatique
  • La taille des centrales SMR impliquera des besoins de consommation nette d’eau (par évaporation) de l’ordre de 0,2 m³/s, prélevant environ 0,5 m³/s et restituant au cours d’eau 0,3 m³/s.
  • « Le SMR bénéficiera d’une certaine flexibilité de localisation pour s’adapter aux contraintes de la ressource en eau. Ces spécificités sont de nature à favoriser la résilience de la gestion de la ressource en eau dans un contexte de changement climatique et de stress hydrique. La modération de la consommation nette d’eau du SMR n’aura pas d’impact sur la consommation d’eau du parc nucléaire existant et des futurs EPR2 », indique Fabien Roques.

L’enjeu de la chaleur décarbonée

• 45 % de l'énergie finale consommée en France correspond à des besoins de chaleur. Sur cette chaleur, il reste 60 % à décarboner.
• En 2020, 15 % des 191 TWh Térawatt-heure de chaleur consommés par l’industrie étaient décarbonés. En 2030, selon l'étude, jusqu’à 45 % de la chaleur industrielle pourrait être décarbonée.
• La production de chaleur d’un SMR est de 0,8 TWh/an.
• Trois industries clés présentent des sites individuels dont les besoins de chaleur sont compatibles avec la production annuelle d’un SMR Nuward, selon Compass Lexecon : l’industrie pétrochimique (la consommation moyenne de chaleur d’un grand site est de 2 à 4 TWh/an), l’industrie sucrière (la consommation moyenne de chaleur d’un grand site est de 0,9 TWh/an) et l’industrie des cartons et papiers (la consommation moyenne de chaleur d’un grand site est de 0,3 - 0,6 TWh/an)
• Les parcs industriels offrent également des opportunités complémentaires à étudier, la consommation moyenne de chaleur d’un grand parc étant de 0,8 TWh/an.

Les enjeux du développement de la production d’hydrogène décarboné

• En 2020, 95 % de l’H2 consommé en France est produit à partir de sources fossiles. RTE anticipe une augmentation de 50 % de la demande d’ici 2050, ce qui nécessitera le déploiement de nouvelles capacités de production d’H2 décarboné.
• Le marché français de l’hydrogène industriel est de 1 million de tonnes par an, selon le MTE. Ministère de la Transition énergétique
• Les principales sources d'énergie utilisées actuellement pour produire l’hydrogène en France sont les combustibles fossiles, en particulier le gaz naturel, qui représentent près de 95 % de la production d’hydrogène.
• « Avec le SMR, en permettant d’avoir à la fois de l'électricité et de la chaleur, il est possible de faire de l'électrolyse à haute température. Dès lors que les électrolyseurs haute température seraient commercialisés, la production d’hydrogène par hybridation avec un petit réacteur permettrait d’améliorer le rendement de l’électrolyse. Après la phase de démonstration technologique, l’électrolyse haute température pourrait atteindre la maturité technique et commerciale vers 2030-2040, ce qui serait compatible avec le déploiement de la série des SMR », indique Fabien Roques.

Les effets sur l’emploi et retombées économiques

• Une série de 10 SMR pourrait créer environ 12 000 emplois par an en moyenne pendant la construction. Selon le plan Nouveau Nucléaire Français et l’étude Emplois SMR de la R&D EDF, l’exploitation des SMR mobiliserait 7 500 personnes pendant 60 ans (emplois directs, indirects et induits).
• « Le design modulaire du SMR pourrait être un atout industriel pour le tissu économique français. Des parties importantes de la centrale pourront être assemblées en usine plutôt que sur site, ce qui pourrait permettre de réduire les temps de construction. Et le développement d’une série permettrait d’assurer une visibilité sur l’investissement industriel et sur la pérennité des emplois », indique Renaud Crassous, président de Nuward.

Renaud Crassous

• Président de Nuward (filiale SMR d’EDF) @ EDF

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Parcours

Depuis mars 2023

EDF
Président de Nuward (filiale SMR d’EDF)

Décembre 2020 - mars 2023

EDF
Directeur de projet SMR

Janvier 2017 - novembre 2020

EDF
Directeur du Centre National d’Equipement de Production d’Electricité

Août 2014 - décembre 2016

EDF
Directeur du GEH Dordogne

2008 - 2014

Conseil Economique du Développement Durable
Economiste

Octobre 2002 - août 2009

Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement
Chercheur économiste

+

Établissement & diplôme

1997 - 2000

École polytechnique (X)
Diplôme d’ingénieur

2001 - 2002

Université Paris X
DEA économie de l’environnement et des ressources naturelles

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Fiche n° 48902, créée le 28/03/2023 à 16:34 - MàJ le 30/03/2023 à 12:13

Nuward

Filiale du groupe EDF dédiée aux SMR (Small modular reactors), petits réacteurs nucléaires modulaires.
• Création : mars 2023
• Partenaires : le CEA, TechnicAtome, Naval Group, Framatome, et Tractebel.
• Effectifs : 100 à fin 2023
• Président : Renaud Crassous (depuis mars 2023)
• Contact

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Catégorie : Producteur
Maison mère : EDF

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Adresse du siège

EDF
22, avenue Wagram
75008 Paris France

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Fiche n° 14736, créée le 31/03/2023 à 09:33 - MàJ le 21/07/2023 à 15:43