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France/Allemagne : « Nos objectifs nous rapprochent plus que ce qui peut nous séparer » (S. Mourlon)

News Tank Energies - Paris - Actualité n°384880 - Publié le
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« La France et l’Allemagne font face aux mêmes défis majeurs : décarboner nos économies, garantir la sécurité énergétique et maintenir la compétitivité économique. Ces objectifs communs nous rapprochent bien plus que ce qui peut parfois nous séparer », déclare Sophie Mourlon Directrice de l’énergie et du climat @ Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC)
, directrice générale de l’énergie et du climat, lors du 7e Forum franco-allemand sur l’énergie, le 22/01/2025.

Cet événement, organisé par l’Ofate Office franco-allemand pour la transition énergétique en collaboration avec le ministère fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du Climat (BMWK Ministère fédéral de l’économie et de la protection du climat ), le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique • Mission : préparer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière économique, financière, de consommation et répression des fraudes, et en matière de transition énergétique et… (MEFSIN) et le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, a pour thème « Perspectives d’évolution pour le design du marché d’électricité en Europe ».

Sophie Mourlon échange avec Philipp Nimmermann, secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du Climat.

«  Chaque pays doit décider de son mix énergétique en tenant compte de ses spécificités, tout en garantissant un financement équitable pour l’ensemble du marché pour que nous soyons sur un terrain de jeu équitable. Nous sommes d’accord pour dire qu’il nous faut une approche européenne, car les industries françaises et allemandes se trouvent en concurrence avec celles de la Chine et des États-Unis », déclare Philipp Nimmermann.

Flexibilité, prix négatifs et réseaux : News Tank rend compte des échanges.


« Lorsque la France et l’Allemagne se serrent les coudes, nous arrivons à atteindre des objectifs valorisants pour l’Europe » (P. Nimmermann)

Philipp Nimmermann -

  • « Il est vrai que les médias aiment mettre en avant les différences de vues sur les questions énergétiques entre la France et l’Allemagne, mais cela ne correspond pas au débat. Nous voulons tous une société qui respecte les objectifs climatiques, tout en préservant notre souveraineté énergétique.
  • Prenons l’exemple de l’Allemagne. Jusqu’à récemment, ce pays importait près de 70 % de son énergie, principalement sous forme d’énergies fossiles. En 2023, ce chiffre est descendu à 66 %, et si la tendance actuelle se poursuit, les importations pourraient chuter à 25-30 % d’ici 2045. Cela montre l’importance de la souveraineté énergétique, qui reste un objectif stratégique.
  • Nous voulons que les énergies soient pleinement intégrées dans le marché pour que les consommateurs et les producteurs puissent réagir aux signaux du marché. C’est dans cette optique qu’a été conçue la directive sur le nouveau design du marché de l’électricité, afin de prendre en compte ces priorités.

    Surmonter les débats par le dialogue et la coopération »

  • Ce qui différencie la France et l’Allemagne, c’est notre système d’approvisionnement en électricité. L’Allemagne a énormément investi dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien. Aujourd’hui, environ 60 % de la production électrique allemande provient des renouvelables, et cela représente 55 % de la consommation avec une tendance croissante. Un des grands défis est de financer ce système d’approvisionnement basé sur les renouvelables, notamment les capacités de “back-up” pour pallier l’absence de vent ou de soleil. En revanche, la France dispose du nucléaire, ce qui entraîne une gestion énergétique différente. Les énergies renouvelables ne sont “qu’un plus”. Ces différences déclenchent des débats, mais nous les surmontons par le dialogue et la coopération.
  • Chaque pays doit décider de son mix énergétique en tenant compte de ses spécificités, tout en garantissant un financement équitable pour l’ensemble du marché pour que nous soyons sur un terrain de jeu équitable. Nous sommes d’accord pour dire qu’il nous faut une approche européenne, car les industries françaises et allemandes se trouvent en concurrence avec celles de la Chine et des États-Unis.
  • L’histoire a montré que lorsque la France et l’Allemagne se serrent les coudes, nous arrivons à atteindre des objectifs valorisants pour l’Europe. »

    Philipp Nimmermann, secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du Climat

« Le couple franco-allemand est particulièrement fort » (Sophie Mourlon)

Sophie Mourlon - ©  D.R.

  • « La France et l’Allemagne travaillent ensemble dans différentes enceintes de coopération, qu’elles soient bilatérales ou multilatérales. Ces échanges permettent de discuter des visions françaises et allemandes sur de nombreux sujets, pas seulement sur le marché de l’électricité, mais aussi sur des thématiques comme les critères du Net-Zero Industry Act et d’autres textes européens d’importance.
  • En réalité, la France et l’Allemagne font face aux mêmes défis majeurs : décarboner nos économies, garantir la sécurité énergétique et maintenir la compétitivité économique. Ces objectifs communs nous rapprochent bien plus que ce qui peut parfois nous séparer.
  • Concernant la dépendance aux énergies fossiles, nous partageons les mêmes préoccupations. Nous suivons les mêmes indicateurs pour réduire cette dépendance, et nous avons déjà réussi à passer sous la barre des 60 % d’énergie importée. Cependant, ce chiffre reste élevé, et il est essentiel de continuer nos efforts pour atteindre la neutralité climatique.
  • Pour y parvenir, nous devons impérativement : réduire globalement nos consommations d’énergie et développer massivement la production d’énergie décarbonée. Cela signifie, pour tous les pays, et particulièrement pour la France et l’Allemagne, qu’il faut électrifier massivement nos économies.
  • En France, nous pensons que cette électrification doit se faire de manière économiquement efficace, en utilisant toute la palette des sources d’électricité décarbonée. C’est pourquoi nous avons clairement choisi de développer à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire. Ce choix repose sur une analyse de coût-efficacité, et il nous semble être le meilleur chemin pour décarboner la France.
  • Au niveau européen, nous sommes alignés sur l’idée de respecter les choix de chaque pays concernant leur mix énergétique, comme le garantissent les traités de l’Union européenne. Ce qui est essentiel, c’est que nous développions ensemble des chemins d’électrification et de décarbonation de manière raisonnée. Les discussions européennes se concentrent notamment sur la réduction des consommations d’énergie et le développement des infrastructures et des flexibilités énergétiques. Chaque État membre doit assumer ses responsabilités, notamment en développant ses réseaux et capacités de flexibilité. Sur ce point, le couple franco-allemand est particulièrement fort, et nous devons continuer à l’être pour conduire une transition raisonnée.

    Progresser dans sa transition de manière sereine »

  • Concernant la sortie des énergies fossiles, cela doit commencer par le charbon, qui est la source d’énergie la plus émettrice. Je me réjouis que les pays du G7 Groupe des sept : Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni. , dont la France et l’Allemagne, se soient engagés cette année à sortir du charbon pour la production d’électricité d’ici la première moitié des années 2030.
  • Par le passé, nous avons su avancer ensemble, même en temps de crise, comme lors des réformes importantes que nous avons réalisées à un rythme record, par exemple sur la régulation des stockages de gaz.
  • La réforme du marché européen de l’électricité en est une autre illustration. Elle montre notre capacité à surmonter nos divergences et à coopérer de manière efficace. Oui, nous avons eu de longues discussions, tant en bilatéral qu’en multilatéral. Je me souviens de plusieurs réunions à Bruxelles où nous avons échangé avec nos homologues allemands. Par un dialogue assertif et raisonné, nous avons trouvé des solutions qui permettent à chaque pays de progresser dans sa transition de manière sereine.
  • Un autre sujet sur lequel nous nous rejoignons, c’est la nécessité de planifier notre transition pour permettre l’émergence de filières de production sur le sol européen. Nos pays collaborent, par exemple, avec d’autres voisins sur la planification de l’éolien en mer. Nous avons une forte coopération dans ce domaine, ainsi que sur la planification des réseaux.
  • Nous savons qu’aujourd’hui, sur ces deux filières — l’éolien en mer et les réseaux —, il existe un goulot d’étranglement industriel. Il y a un véritable défi industriel lié à la chaîne de valeur. Investir ensemble dans une vision de planification permet d’organiser les efforts de l’industrie et de rendre possibles les investissements nécessaires pour disposer des équipements indispensables à relever ce défi. C’est un aspect sur lequel nous sommes également en accord, et cela représente un avantage significatif non seulement pour nos deux pays, mais également pour l’ensemble des États membres. »

    Sophie Mourlon, directrice générale de l’énergie et du climat

Flexibilité

« Un travail commun au niveau technique sur la flexibilité » (S. Mourlon)

  • « La France souhaite se positionner comme un pays pionnier en Europe dans le domaine de la flexibilité. Celle-ci est cruciale pour gérer l’augmentation rapide des énergies renouvelables, qui introduisent une variabilité accrue dans la production. En France, cela implique d’adapter les tarifications et les infrastructures pour intégrer de nouvelles capacités de production et répondre aux besoins des consommateurs de manière incitative.
  • Dans ce contexte, la coopération avec l’Allemagne est particulièrement importante. Lors du Conseil Énergie du 04/03/2024, les deux pays ont décidé d’entamer un travail commun au niveau technique sur la flexibilité. Cette initiative met en lumière les convergences de vues entre la France et l’Allemagne et s’appuie sur des échanges techniques prometteurs.
  • Un groupe de travail a été mis en place pour élaborer une réflexion globale sur ces enjeux, en cohérence avec les travaux européens en cours. En France, un programme stratégique structuré par l’État et les opérateurs permettra de partager des expériences et de résoudre les goulets d’étranglement liés à la flexibilité.
  • Enfin, cette collaboration franco-allemande démontre la capacité des deux pays à travailler ensemble sur des sujets d’intérêt commun, tout en établissant un modèle de coopération technique pour l’avenir. »

    Sophie Mourlon

« Impératif de trouver une feuille de route commune » (P. Nimmermann)

  • « La flexibilité est un sujet technique mais sur lequel il faudra bien que politiquement nous prenions un certain nombre de décisions. Seuls des marchés flexibles peuvent assurer des tarifs avantageux. C’est cela qui réduira la volatilité lorsque l’offre et la demande manquent de souplesse et de flexibilité.
  • C’est un sujet crucial pour nous, car nous constatons que la demande de l’économie allemande n’est pas aussi flexible que souhaité.
  • Du côté de l’offre, bien que nous disposions d’un certain niveau de flexibilité, des défis subsistent. Par exemple, dans le photovoltaïque, même lorsque les tarifs deviennent négatifs, les fournisseurs d’énergie ne sont pas toujours les plus flexibles.
  • La stabilité des réseaux électriques est essentielle. Nos pays étant interconnectés, une défaillance dans un pays peut entraîner une cascade d’événements. Ainsi, il est impératif de trouver une feuille de route commune et de s’inspirer des meilleures pratiques des uns et des autres.
  • Il est important que la France et l’Allemagne montrent la voie, car nos situations diffèrent. Nous avons des mix énergétiques différents, mais c’est précisément cette diversité qui rend la coopération essentielle. Si nos économies coopèrent étroitement, malgré leurs différences, cela démontrera l’exemple à l’échelle européenne.

    S’inspirer des meilleures pratiques des uns et des autres »

  • Des questions purement européennes subsistent, comme l’amélioration de la coordination de la fourniture d’énergie en Europe ou la gestion des tarifs des réseaux.
  • La France et l’Allemagne formulent des propositions conjointes. La Commission européenne Principal organe exécutif de l’Union européenne• Rôles et missions :- Participe à la stratégie globale de l’UE- Propose de nouvelles législations et politiques, assure le suivi de leur mise en… est présente dans ces discussions, ce qui est un bon point de départ pour transformer ce processus en une question littéralement européenne.
  • Afin de maintenir dans la durée les prix bas liés à une production renouvelable abondante, une solution majeure réside dans le stockage.
  • Si nous parvenons à améliorer le stockage et à lisser la production sur une période prolongée, tout en maintenant une flexibilité côté demande, cela constituerait une avancée majeure.
  • Il est également crucial de réfléchir à une stratégie pour les périodes où les tarifs de l’électricité sont avantageux : Faut-il produire davantage et stocker cette énergie pour les périodes de pointe, lorsque la demande est plus forte ? Une telle approche permettrait de maintenir une production efficace sur 8 700 heures par an, avec des tarifs stables et compétitifs. »

    Philipp Nimmermann

Prix de l’électricité et compétitivité

« Prendre en compte le coût complet du système électrique » (S. Mourlon)

  • « Nous devons faire de l’électricité décarbonée un levier de compétitivité pour l’Union européenne, non seulement dans l’avenir, mais aussi dès maintenant.
  • La priorité de l’UE doit donc s’articuler autour de deux actions : d’une part, autour des usages pour soutenir l’électrification et financer les investissements nécessaires ; d’autre part, autour des prix, pour donner confiance aux consommateurs dans l’électricité à long terme, mais aussi aux investisseurs dans les prix de l’électricité. Il est crucial d’assurer des prix compétitifs et une visibilité.
  • Les investissements des industries se font beaucoup en ce moment grâce à cette visibilité sur les prix. L’Europe a des avantages sur ce plan, avec son marché intégré et interconnecté, qui est le plus grand marché interconnecté au monde. Ce marché offre une liquidité et une quantité d’énergie disponibles, à court terme mais aussi à long terme. Peu d’autres endroits au monde peuvent offrir une telle stabilité.
  • Les prix sur le marché de gros sont très volatils sur les marchés à court terme (le marché spot). Cette volatilité risque d’être accrue avec la part croissante des centrales renouvelables intermittentes. Nous devons donc faire émerger plus de signaux de prix à long terme, qui soient plus stables, plus proches des coûts de production du mix électrique et moins dépendants de l’équilibre instantané entre l’offre et la demande. Cela permettrait de mieux protéger les consommateurs et de bénéficier de la compétitivité du mix énergétique choisi. C’est tout le sens de la réforme du marché de l’électricité.
  • Si la volatilité du marché peut être un problème, elle peut aussi devenir une opportunité économique pour les consommateurs flexibles. Nous devons faciliter cette flexibilité et en faire un retour pour les industries qui peuvent en bénéficier. Cela permettrait de réduire les factures, tout en assurant un haut niveau de protection pour les consommateurs, sans qu’ils soient directement exposés au marché spot, qui est contraignant et imprévisible.

    La volatilité peut aussi devenir une opportunité économique  »

  • Les contrats de fourniture, avec des tarifs variables dans le temps, doivent être encouragés et développés. Nous pourrions aussi envisager des produits de marché à terme adaptés à la couverture des fournisseurs, comme des contrats de long terme. Un mécanisme “peak” pourrait également jouer un rôle important pour développer des contrats d’approvisionnement ciblant les consommations durant les pics solaires quotidiens. Cela protégerait aussi les budgets publics.
  • L’Union européenne a un rôle majeur à jouer sur ce sujet, en adoptant une vision pragmatique et réaliste. Il faut prendre en compte le coût complet du système électrique, et pas seulement le coût individuel de chaque technologie de production. Les investissements à long terme vont progressivement se rapprocher des coûts complets des installations de production. Cependant, les investissements massifs nécessaires pour transformer les réseaux électriques doivent aussi être pensés et planifiés. Cela inclut des choix de mix de production favorables à la modération des investissements dans les réseaux, qui resteront néanmoins importants.
  • Il est aussi crucial de limiter les paris technologiques. Nous devons investir dans l’innovation pour faire mûrir les technologies, afin de pouvoir les intégrer dans nos stratégies énergétiques lorsqu’elles sont prêtes. Cela évitera de prendre des risques prématurés.
  • Enfin, il est important que les régulations européennes évoluent progressivement. Les industries fortement consommatrices d’énergie, exposées à la concurrence internationale, doivent être traitées comme des consommateurs spécifiques et bénéficier de toutes nos attentions. Là encore, une approche pragmatique est nécessaire. Nous disposons d’une boîte à outils de régulation en faveur des industries électro-intensives, et nous devons la renforcer. L’enjeu ici n’est pas tant la concurrence intra-européenne que la compétition mondiale. »

    Sophie Mourlon

Tarifs des réseaux

« Réfléchir à une possible harmonisation des tarifs de réseau » (P. Nimmermann)

  • « Lorsqu’on crée un réseau d’approvisionnement pour plusieurs générations, il faut se demander si la génération actuelle doit en assumer tous les coûts ou s’il serait préférable de lisser ces coûts sur plusieurs générations. C’est d’ailleurs ce que nous faisons en Allemagne pour le réseau hydrogène, car ces processus de transformation nécessitent d’importants investissements.
  • Évidemment, lorsqu’on combine un ancien système avec un nouveau, cela engendre des dépenses considérables, et cela passe nécessairement par des budgets publics. Nous souhaitons en discuter avec la Commission. L’objectif n’est pas de créer un avantage concurrentiel par rapport à nos voisins. Il s’agit plutôt de garantir que, face à des systèmes avec des mix de production électrique différents, chacun puisse faire face à ses propres défis tout en restant sur un terrain d’égalité.
  • La France, nos voisins, et d’autres pays européens doivent réfléchir ensemble, au sein de la Commission, à une possible harmonisation des tarifs de réseau. Cela permettrait de proposer un cadre plus cohérent, ce qui est crucial pour les marchés financiers. En effet, nous cherchons aujourd’hui à mobiliser des fonds pour financer la transition énergétique, mais nous faisons face à 27 régimes législatifs différents. Cette diversité rend la situation complexe pour les investisseurs. »

    Philipp Nimmermann

« Nous serons très vigilants sur la question du partage des coûts » (S. Mourlon)

  • « On voit aujourd’hui que la capacité industrielle à produire les éléments de réseau constitue un véritable goulet d’étranglement. Cela a aussi un impact sur les prix des investissements, qui ont beaucoup augmenté depuis le début de la décennie. Cette hausse est due, d’une part, à l’inflation générale sur le prix des matières premières et, d’autre part, au fait que ces éléments sont des ressources rares.
  • C’est pourquoi, il nous semble important d’harmoniser la planification des réseaux entre les pays. Cela permettrait de donner de la visibilité et de mieux planifier le développement industriel qui accompagne ces réseaux.
  • En ce qui concerne la gestion des coûts, nous examinerons avec attention les propositions qui pourront être faites. Nous serons bien sûr vigilants à ce que l’harmonisation respecte deux principes fondamentaux :
    • Elle ne doit pas induire une complexité supplémentaire.
    • Elle devra respecter le principe, inscrit dans les traités, selon lequel les États sont libres de définir leur mix énergétique.
  • Sur la question du partage des coûts, nous serons également très vigilants. La France occupe une position particulière dans la partie ouest de l’Union européenne : c’est un territoire de passage pour l’électricité. Avec le développement du solaire en Espagne, de plus en plus de flux traversent la France. Parfois, la France importe de l’électricité, d’autres fois elle en exporte, mais il y a surtout beaucoup de flux transitant par son territoire. La France devra construire des infrastructures pour faciliter les échanges d’électricité au niveau européen avec ses voisins, tout en étant souvent réduite à un simple rôle de territoire de passage. Il sera donc nécessaire de discuter avec nos voisins et avec la Commission européenne pour déterminer comment partager ces coûts de manière équitable. »

    Sophie Mourlon

Sophie Mourlon


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Parcours

Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC)
Directrice de l’énergie et du climat
Ademe
Membre du CA
Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC)
Directrice de l’énergie
Ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités
Adjointe au directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature
Cour des comptes
Rapporteur extérieur
Autorité de sûreté nucléaire
Directrice générale adjointe
Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Champagne-Ardenne
Directrice régionale adjointe
Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement
Directrice par intérim
Autorité de sûreté nucléaire
Directrice des équipements sous pression nucléaires, chef de la division de Dijon
Autorité de sûreté nucléaire
Adjointe au chef du bureau de contrôle des chaudières nucléaires (BCCN)

Établissement & diplôme

Mines Paris - PSL
Ingénieur des mines, gestion d’organisme à but non lucratif, public, gestion organisationnelle, grade d’ingénieur du Corps national des Mines
École polytechnique (X)
Diplôme d’ingénieur, mathématique et informatique

Fiche n° 45670, créée le 29/03/2022 à 16:02 - MàJ le 22/01/2025 à 13:29