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« La RSE au cœur de notre plan stratégique » (Maryse Lemay, Boralex)

News Tank Energies - Paris - Interview n°404947 - Publié le
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« Nous nous engageons à prendre en compte la RSE Responsabilité sociétale des entreprises dans nos décisions d’affaire liées à notre croissance et à notre développement. Le nouveau plan stratégique, présenté en 2025, vient réitérer cet engagement, mais également formaliser notre démarche pour continuer à bâtir une entreprise sécuritaire, inclusive, responsable et engagée dans une trajectoire net zéro », déclare Maryse Lemay, directrice RSE de Boralex Groupe canadien de production d’énergie• Création : 1990• Effectifs : 753 dans le monde (2023)• Résultat net : 75 M$• Chiffres clés monde (2024) : - Puissance installée : 3,1 GW- Projets en… , à News Tank le 15/07/2025.

Boralex a présenté son plan stratégique et ses objectifs financiers à l’horizon 2030, le 17/06/2025. Parmi les objectifs annoncés par l’entreprise figurent :
• L’accélération de la croissance organique à partir d’un portefeuille de projets et chemin de croissance de haute qualité ;
• Le maintien d’une gestion financière disciplinée avec des indicateurs précis sur les rendements attendus, un solide bilan, une flexibilité et agilité en matière de financement et l’introduction d’un objectif de croissance des flux de trésorerie par action ;
• Trois piliers simplifiés : croissance, efficacité et différentiation à long terme ;
• Deux marchés en forte position de leadership : Canada et France ;
• Deux marchés en expansion : certains États américains et le Royaume-Uni.

« La RSE se positionne au cœur du nouveau plan stratégique de l’entreprise, même si le sujet n’est pas nouveau pour nous. Notre stratégie RSE a été formalisée dès 2020. Ce nouveau plan stratégique présenté en 2025 vient réitérer cet engagement, mais également formaliser notre démarche pour continuer à bâtir une entreprise sécuritaire, inclusive, responsable et engagée dans une trajectoire net zéro », indique Maryse Lemay.

Engagements RSE, objectifs de neutralité carbone, développement des EnR Énergies renouvelables en Europe et en Amérique du Nord : la directrice RSE de Boralex répond aux questions de News Tank.


Quelle place occupe la RSE au sein de Boralex ?

La RSE se positionne au cœur du nouveau plan stratégique de l’entreprise présenté le 17/06/2025, même si le sujet n’est pas nouveau pour nous. Notre stratégie RSE a été formalisée dès 2020, à partir de consultations menées auprès de différentes parties prenantes comme des partenaires, des citoyens et, plus largement, tout l’écosystème de Boralex. Le premier plan RSE de Boralex s’étalait sur la période 2020-2025. L’objectif était de devenir un leader RSE aux yeux de nos parties prenantes.

La RSE occupe une place transversale »

Nous nous engageons à prendre en compte la RSE dans nos décisions d’affaire liées à notre croissance et à notre développement. Le nouveau plan stratégique, présenté en 2025, vient réitérer cet engagement, mais également formaliser notre démarche pour continuer à bâtir une entreprise sécuritaire, inclusive, responsable et engagée dans une trajectoire net zéro.

Au sein de Boralex, la RSE occupe une place transversale. Je coordonne la stratégie dans son ensemble, au niveau corporatif. Boralex a été fondée en 1990 au Québec et a grandi rapidement. Nous sommes aujourd’hui implantés au Canada, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ces implantations sont regroupées en deux unités d’affaire — Amérique du Nord et Europe — qui disposent chacune de plusieurs leaders RSE.

Est-ce que la RSE avance au même niveau en Amérique du Nord et en Europe ?

Sur la RSE, le Québec se retrouve entre l’Europe et les États-Unis qui avancent dans un sens opposé. Les contextes sont très différents. Aux États-Unis, la nouvelle administration crée de l’incertitude et de nouveaux défis RSE, notamment sur la diversité et l’inclusion. En Europe, au contraire, les avancées sont très rapides, comme avec la directive CSRD Corporate Sustainability Reporting Directive . L’Europe est plus avancée et plus mature en matière de RSE qu’en Amérique du Nord.

Nous sommes néanmoins confiants quant à l’évolution de l’entreprise aux États-Unis, dans les différentes juridictions où nous sommes présents, notamment dans l’État de New York. Nous pouvons continuer de grandir là où nous avons la confiance des régulateurs.

Quels engagements avez-vous pris pour atteindre la neutralité carbone ?

Par nos activités — l’éolien, le solaire, le stockage et l’hydroélectricité —, nous contribuons à réduire les émissions de gaz à effet de serre mondiales. Ce volet est majeur dans notre contribution à la lutte contre le dérèglement climatique. Cela dit, nous sommes conscients que nos activités ont tout de même un impact. C’est pourquoi nous pensons toutes nos activités de façon à ce qu’elles émettent le moins de gaz à effet de serre possible. Nous avons modélisé ses émissions basées sur notre croissance anticipée à horizon 2030 et nous avons établi un plan de réduction pour nous assurer de limiter nos émissions sur l’ensemble de notre chaîne de valeur, c’est-à-dire que notre plan porte sur les trois scopes.

Nous sommes conscients que nos activités ont tout de même un impact »

Notre objectif ultime est le net zéro en 2050. Pour y arriver, nous avons des cibles intermédiaires, des cibles absolues et des cibles d’engagement spécifiques au scope 3 à destination de nos fournisseurs stratégiques. Quand ces derniers réduisent leurs émissions, ils réduisent de fait notre bilan carbone global. Enfin, nous avons une cible en intensité, c’est-à-dire la quantité d’émission par MWh Mégawatt-heure généré. Nous voulons continuer de croître, mais avec une cible en intensité la plus basse possible.

Toutes ces cibles ont été validées par le SBTi (Science Based Targets initiative), une tierce partie indépendante qui a comme rôle de valider les plans de réduction de GES Gaz à effet de serre . L’objectif net zéro de Boralex est donc réaliste et plausible.

En résumé, nous pourrions nous cacher derrière le fait que nous contribuons à la lutte contre le dérèglement climatique juste parce que nous sommes une entreprise qui produit des énergies renouvelables. Mais nous sommes conscients que nous devons faire notre part pour réduire les GES.

Que répondez-vous aux critiques adressées aux énergies renouvelables, notamment sur l’artificialisation des sols, les tensions sur les chaînes d’approvisionnement ou la dépendance aux matériaux critiques ?

Avant toute chose, je rappelle que nous contribuons à la transition en remplaçant les énergies fossiles par les énergies renouvelables. Par ailleurs, nous jouons un rôle majeur dans les questions de souveraineté et d’indépendance énergétique des pays où nous sommes présents. Aujourd’hui, aucune énergie ne peut se vanter d’être sans impact.

Chez Boralex, nous avons une vue d’ensemble sur le déploiement des énergies renouvelables : nous développons, nous construisons et nous opérons les sites de production, et nous nous occupons même de la fin de vie ou du renouvellement des parcs. Avec cette posture, nous pouvons entendre les préoccupations des citoyens et des élus et nous travaillons en collaboration avec eux, quelle que soit l’étape du projet. Nous sommes partie prenante dans l’acceptabilité sociale des projets que nous portons.

Sur les métaux critiques, nous avons identifié l’approvisionnement comme une de nos priorités RSE mais c’est aussi un élément que nous considérons dans les risques d’entreprise. C’est un aspect critique pour nos opérations. Pour réduire les risques, nous avons mis en place toute une panoplie d’outils : nous évaluons nos fournisseurs, nous avons mis en place une charte d’approvisionnement responsable que nous faisons signer à tous nos fournisseurs stratégiques, nous réalisons des évaluations ESG Investissements soumis à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance approfondies quand nous avons des doutes par rapport à un partenaire. Par ailleurs, nous pouvons intégrer des clauses dans certains contrats pour nous assurer de la transparence dans la chaîne d’approvisionnement sur la provenance des matériaux.

Boralex

Groupe canadien de production d’énergie
Création : 1990
Effectifs : 753 dans le monde (2023)
Résultat net : 75 M$
Chiffres clés monde (2024) :
- Puissance installée : 3,1 GW
- Projets en développement ou en construction : 8 GW
Chiffres clés France (2023) :
- Puissance installée :
1 342 MW
Président-directeur général : Patrick Decostre
Premier vice-président et directeur général, Europe : Nicolas Wolff
Contact : Mathieu Richard, conseiller principal image de marque, Boralex France
• Tél. : 04 78 92 68 73 / 06 73 96 69 75


Catégorie : Producteur


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Fiche n° 13986, créée le 19/09/2022 à 12:45 - MàJ le 09/07/2025 à 11:07